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- lundi 13 août 2007lien permanent
« Ca ne vous fait pas un peu de peine ? », me demande Mr P. qui vient d’acquérir des pastels. C’est vrai que cet attachement fait que l’on espère secrètement qu’ils ne partent jamais. C’est un évènement paradoxal, heureux et très mélancolique. Une grande pudeur signe le lien très puissant entre un artiste et un amateur d’art. On s’accorde reconnaissance mutuelle. Un cordon se coupe libérant d’autres créations. Une adoption donne à l’œuvre son envol et sa maturité, après parfois, des années près de nous. Les larmes souriantes des parents qui marient leur enfant !
Aujourd’hui aussi, merveilleux déjeuner-break, avec Isabelle et Jean-Michel qui m’ont apporté les blanches boites des précieux pastels Roché. Un rendez-vous d’Août devenu familier et qui représente pour moi, l’occasion de manifester à Isabelle ma profonde admiration et ma reconnaissance pour son sacerdoce envers le pastel et les pastellistes. Elle représente la fine pointe de cette flèche d’excellence qui vient de l’aube de XVIII ° siècle et brille encore, par ses soins de toute sa lumière. Et, Dieu sait les sacrifices consentis sur l’autel des outils de la passion !
On espère que ce XXI ° siècle, qu’un augura « spirituel », ne soit pas le fossoyeur d’un savoir-faire si parfait et si humble. L’heure est grave…
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