|
notes
Bienvenue sur le site du peintre pastelliste Camille Leblond, site vivant d’un artiste qui offre en partage son œuvre, sa quête de l’harmonie, les lieux familiers de son inspiration, l’inépuisable splendeur des jours consacrés à l’art du pastel.
Pour nous accueillir, cette page consigne l’éphéméride des notes quotidiennes de son carnet de travail, livrant ainsi un éclairage subtil de sa marche et les indices d’une sensibilité libre et singulière.
afficher tous les billets
- mardi 26 juin 2012lien permanent
Lors du rangement bien nécessaire de la collection des pastels , j'ai eu envie de les revisiter. Oser prendre quelques risques!
Première année que je ne sors pas sur le motif, ma saison sera celle de l'atelier.
Un besoin impérieux!
Me laisser mener au réenchantement de la couleur, de la matière, de la lumière de la nature.
- jeudi 05 mai 2011lien permanent
Fin de la période de remise en route de la galerie et de l'atelier, pour la nouvelle saison (nettoyage, peinture des escaliers, sélection de nouveaux pastels à encadrer, accrochage, plantes, ...).
Et à présent le silence de l'atelier.
Je suis plutôt décontenancé, désorienté, pas très bien.
Cette petite retraite depuis quelques mois autorise moins d'angoisse, d'affolement.
Mais quand même, me voilà toujours hanté par l'incertitude dévastatrice: que faire, quel devenir?
Je reste tranquille, assis, allongé, ou dans la chaise longue au soleil.
Je replonge dans la lecture de textes m'incitant à demeurer auprès de moi-même, m'exhortant au recueillement et à l'écoute de ce qui pourrait bien surgir.
L'idée même de tout abandonner se fraye un chemin. Après tout, les choses peuvent finir. Il convient de l'admettre. Accepter de renoncer cette fois, pour de bon.
C'eût été tout de même dommage!
Il y a ces longues années d'expérience de la pratique du pastel!
Arrêter mais pour faire quoi?
Confus, je m'empare d'un livre posé sur la table de l'atelier: Caspar David Friedrich, Le tracé et la transparence.
Comment expliquer l'effet que cela a produit en moi?
Chaque dessin et peinture opère, comme par magie, une réconciliation avec le Tout, la vastitude de la nature, de la terre, du ciel, avec ce lieu où je me trouve, baignant en cet immense silence, partout présent, bien réel.
J'envisageai , alors, de peindre un coin de mon atelier puisqu'après tout, tout peut-être sujet à part entière, tout participe de l'être.
Reprenant la réactualisation du site internet, Janine me demande d'écrire un texte.
Voilà donc ce qui m'occupe: essayer de rendre compte...
Dans l'atelier, on ne décide pas d'imposer sa volonté. Le temps s'est mis en apesanteur et les certitudes d'hier ne sont pas forcément actes d'aujourd'hui.
Je n'ai pas envie de bouger. Dehors il fait beau. Encore un peu frais mais le mistral s'est enfin calmé. Les hirondelles sont cette fois vraiment là.
Elles gazouillent en groupe.
Quiétude contagieuse, traversée de questions sans réponses.
- jeudi 29 avril 2010lien permanent
De retour auprès du vieux pin.
Le pastel est une matière enchanteresse, si merveilleuse.
Fin d'après-midi. Peut-être le tronc bleu d'un vieux pin dans l'ombre sera-t-il mon sujet de demain?
- mercredi 28 avril 2010lien permanent
Après déjeuner commencer par me reposer à l'ombre.
Il fait chaud.
La Rouvière. Garé près d'une petite forêt de pins.
Retrouvé le calme de la campagne. D'ici les bruits sont lointains. Un doux vent murmure à la cime des arbres. Quiétude immobile. Peu d'oiseaux à chanter.
Tout semble faire la sieste.
Le vent tend à forcir mais le nuage solitaire dans le ciel bleu, ne bouge pratiquement pas. Il se transforme tout en se maintenant au même endroit.
- mardi 27 avril 2010lien permanent
Besoin de rester assis dans l'atelier tout l'après-midi en silence devant le mur blanc.
|