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- lundi 30 juillet 2007lien permanent
Assise silencieuse dans l’atelier.
Dehors le mistral souffle en tempête fouettant tout sur son passage. Il s’engouffre en gémissant dans la moindre anfractuosité. Parfois même la maison tremble sous ses coups de boutoirs. Les arbres qui bordent l’Ouvèze, malmenés par les rafales, s’illuminent du dos argenté de leurs feuilles.
Pas le désir de peindre.
Difficile période d’adaptation au travail d’atelier après tous ces mois passés dans le paysage.
Il fait chaud.
L’absence…
Ce moment crucial me fait penser à la porte étroite des Evangiles. Parfois m’effleurent, le doute autodestructeur, l’angoisse, les noirs corbeaux, le désastre « àquoiboniste », la tentation du renoncement.
Péché d’orgueil !
Et pourtant tout est là, présent, vibrant, la lumière, la vie, les noirs corbeaux…
L’absence est une présence.
Et si le non-désir était désir ? Pas seulement « mon » désir ?
Se maintenir dans l’attention à la juste tension.
Dehors des enfants crient, braillent, pleurent, énervés.
Et tous ces pastels ramenés ces derniers mois, n’attendent-ils pas d’être terminés ?
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