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- vendredi 13 juillet 2007lien permanent
Ce matin je suis au bord de l’Ouvèze. Mon dessin est à peu près en place lorsque 3 jeunes garçons arrivent avec un bateau en plastique, en maillot de bain et commencent à jouer dans l’eau à quelques pas de moi, dans mon champs de cadrage. Je m’éloigne un peu sous l’ombre des saules. L’eau s’écoule, doucement en glougloutant sur les cailloux. La température est idéale. Les cigales chantent dans les peupliers et les aulnes environnants. Je ne suis pas trop contrarié, à vrai dire. Je ne suis pas prêt pour peindre. Même un autre point de vue. Et je reste là, assis, à me reposer.
Les enfants s’agitent et crient dans l’eau, à l’endroit où la rivière a créé un bassin naturel qui sert de baignade sauvage. Ils délaissent l’endroit un moment mais sans doute, reviendront-ils bientôt. A l’ombre bienfaisante, je demeure seul en compagnie des arbres, du clapotis de l’eau, des cigales. Un vieux pêcheur frêle qui s’aventure avec une précaution de héron, dans le coin, doit se résigner : c’est le retour des gamins qui en plus, commencent à jeter des pierres dans l’eau. D’autres familles arrivent aussi avec des enfants armés d’épuisettes. Après un long moment passé là, je m’en retourne. Non. Je n’ai pas le cœur à peindre !
Moment toujours vécu comme un désastre. Mais, grâce à Dieu, je me requinque et à nouveau repart et me prépare à l’accueil.
Des amis sont venus à l’atelier et je n’ai pas vu l’après-midi passer ! C’est déjà le soir avec sa si délicate atmosphère de recueillement.
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