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- vendredi 29 juin 2007lien permanent
Le choeur des cigales est établi. Toutes chantent sans discontinuer, à l’unisson. L’été est bien là. Les Juilletistes arrivent. Des fenêtres fermées toute l’année s’ouvrent. Les abricots parfumés, juteux, sucrés se récoltent. Les terres ocrées sont éblouissantes de lumière, les ombres des arbres bleuissent sur les chemins. Le feuillage des vignes vert jaune se dore au soleil et l’été ne fait que commencer ! Les lavandes embaument, les abeilles s’activent inlassablement pour le délicieux miel blanc de lavandes à venir. Tout le monde est content.
A peine arrivé, il faut gagner la paix de son territoire contre les taons féroces. Dommage que celui-ci se soit echappé à temps, il aurait impressionné Janine. Je viens de me faire avoir par une saloperie de petit teigneux : petite piqûre à l’épaule à travers la chemise pleine de produit répulsif pourtant. Et heureusement, car ce sont des hordes qui cherchent à se jeter sur moi, mais sont cependant tenus à distance. Et malgré tout : Pastel : « Le Mont Ventoux à Vinsobres ». Je remercie car le bas de mon pastel a bien failli mal tourner !
Une voiture s’arrête à proximité. Quelqu’un vient près de moi. Non, ce n’est visiblement pas le propriétaire du champ. Il me dit bonjour. Je le regarde et hoche la tête à mon tour. J’attends. Il a peut-être quelque chose à me dire. Une ou 2 secondes comme ça à se regarder, puis en souriant il dit quelque chose comme « Nixte. » qui s’adresse à sa femme. Il a un appareil photo à la main. Non. Il ne désire rien. Juste regarder. Ils repartent.
Déjà 15 h et pas encore cassé la croûte ! (C’est Janine qui va être étonnée !) (ndj : en effet !). A l’abri, dans le Toyota ; au menu : abricots et pêches.
Un très joli papillon est venu me témoigner son amitié (message ?). Il reste un bon moment à me tourner autour. Il se pose même sur moi et, pas sauvage du tout, se laisse aussi caresser !
Il commence à faire bien chaud. Je regarde mon paysage en mangeant. J’aimerais exprimer ce que je vois par la simplicité du geste unique. Sans fioritures. Faire corps avec le paysage, cette présence merveilleuse, cette quiétude.
Mon papillon est de retour!
Peindre le silence bienfaisant de l’ensemble...Rester dans l'accord avec toute cette beauté. Surtout ne rien forcer. Léger...
Pastel : « Lavandes à Vinsobres ».
Je commence à être content. Op ! Mon ami le papillon me surprend à nouveau…Enjoué! Le Ventoux assoupi, peu à peu, se retire dans une brume de chaleur.
La terre et les couleurs sont magnifiques, mais je crois que je vais m’arrêter là pour aujourd’hui.
Merci !
A l’ombre du camion, sur la chaise, je profite du repos et revoici mon copain papillon qui voltige ça et là et revient!
Emouvant.
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