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- jeudi 21 juin 2007lien permanent
Le temps des lavandes vers Vinsobres est revenu et mes séjours quotidiens là-bas aussi. Je m’installe à l’ombre des arbres qui longent un chemin bordant les champs de lavandes. Mais au bout d’un moment quelque chose me pousse à explorer d’autres endroits. Je retrouve des lieux plus ou moins familiers où j’avais coutume de planter mon chevalet les années précédentes. Le paysage change doucement. Là une variété de lavandes mauve clair a été arrachée qui jouxtait une autre plus violet soutenu. Dommage ! Ici (et c’est définitif) ce sont de jeunes abricotiers qui grandiront.
Les pastels peints sont les témoignages, désormais, de ces temps révolus.
Ailleurs, toute une collection de différentes lavandes vient d’être replantée. Il faudra des années pour qu’elles soient aussi belles que les énormes rangs qui les ont précédées. Mais je découvre alors, la terre nue si colorée qui attire mon attention. Pastel : « La vieille abricoteraie ».
J’ai bien fait de braver l’interdit, en passant par-dessus la chaîne barrant le chemin d’un cabanon transformé en résidence secondaire « vue imprenable sur Vinsobres et le Ventoux ». Absolument superbe ! Tout est fermé. Je reste vigilent et me dépêche même de peindre…Et voilà qu’un tracteur monte jusqu’à moi. Un viticulteur labourant ses vignes. Rencontre très sympathique. J’apprends du coup le nom des propriétaires du cabanon, le sien aussi et son autorisation qui m’est gentiment accordée de peindre sur ses terres. C’est plus rassurant.
Je suis souvent émerveillé de voir le tableau se mettre en place, le ciel se parer de bleu, les nuages se moutonner au dessus du Ventoux qui prend place entre ciel et terre, par la magie de la matière des Pastels Roché fait d’une multitude de grains cristallins purs! Fascinant et incroyable d’assister, comme spectateur, au paysage en train de se peindre ! Je me sens alors saisi, impressionné par ce que je vois et ressens, suspendu dans une extase puis tremblant de peur de tout gâcher en poursuivant.
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