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- vendredi 11 mai 2007lien permanent
Matin calme et ensoleillé. Assis dans l’atelier, fenêtre ouverte. Dans les arbres qui bordent la rivière, les oiseaux rivalisent de chants d’allégresse particulièrement mélodieux cette année.
Et voici le tour du marteau-piqueur des ouvriers d’en face qui s’occupent d’une aire de repos sur la route de Malaucène. Onze heures sonnent à la cloche. Deux grosses guêpes n’en finissent pas de se fracasser contre le vasistas fermé. Je m’endors un peu. Attends. Une moto pétarade. Silence souverain de l’Atelier. Je sors. Direction : le Relais qui domine toute la région de Vaison. Voici un bon moment que je n’y suis pas allé.
Petit vent frais et chaleur. Aucun bruit de la ville. Rares oiseaux, un avion, des insectes, le vent dans les abricotiers. Massifs de genêts en fleurs qui embaument mêlés au thym sauvage. Un beau papillon volette avec élégance. Les montagnes sont comme retirées derrière un voile de brume. De gros bourdons noirs tombent vers moi en piqué. Ils sont effrayants.
Le chevalet est dressé, la feuille grise s’offre à tous les possibles qui ne seront finalement qu’un seul trait.
Pastel : « Après-midi de mai face au Ventoux. L’été est bien là ».
Je m’allonge dans ma «case-Toyota», la 6° symphonie de Malher dans les oreilles. « Tragique ».
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