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- jeudi 10 mai 2007lien permanent
Pas un nuage. Ciel uniformément bleu. Je retrouve les terres de La Rouvière. Il y fait moins chaud qu’en ville grâce à un petit vent courant. Le sujet qui m’a amené ici ne tombe pas comme je le pensais. M’adapter !
Pastel : « Au pied du Ventoux, la maison dans les vignes. »
Le Mistral commence à se lever. Sans bouger de place, légèrement sur la droite, je me trouve saisi par le massif non moins imposant de la Combe St Amand avec à ses pieds comme un feu de terre sablonneuse, rose orangé, plantée de vignes aux feuilles vert tendre quasi fluorescentes sous le soleil.
Un oiseau chante tranquillement au cœur d’un bosquet. Le vent bien que puissant, est amical. Quelques grosses fourmis font les curieuses sur le pastel qui se peint. Se méfier des taons, rusés vampires. Chassé un indésirable sur le coude. Somptueux silence entre quelques chants d’oiseaux, la stridulation d’un grillon, le vent dans les frondaisons, le bruissement des mouches de passages, le crissement des sauterelles, en lointain écho, le bourdon de la circulation sur la route de Nyons, le vrombissement métallique d’un bi-moteur qui traverse le ciel.
Le vent et la chaleur retombent en fin de journée. L’été a bel et bien commencé. Je range le pastel et me repose à l’arrière du camion.
Visite ce matin, à la galerie, d’un viticulteur qui m’a vu peindre alors qu’il taillait ses vignes. Il dit que le vieux chêne n’est pas mort naturellement, mais d’avoir été criblé des balles des chasseurs embusqués dans leur abri tout proche, qui se servent de ce chêne comme leurre à oiseaux.
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