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- vendredi 20 avril 2007lien permanent
Pastel « le Pont Romain » Pas terrible. C’est bien la peine d’avoir un aussi bon et beau matériel !
Ce que j’ai pris pour quelqu’un qui m’observait par derrière : la masse d’un cyprès noir. Un couple de canards, côte à côte, remonte le courant fouillant la vase, cul en l’air. Il fait beau, doux. Bucolique moment.
Midi à la cloche. Croassements de quelques grenouilles.
« Travaillez dans le sens de l’exercice », me disait Denise.
Le couple de canards sort de l’eau, s’ébroue. Essuie-glace de la queue. Se lissent les plumes, un bon moment. Hors du temps compté.
…Sans doute trop attaché au résultat…
Bientôt 40 ans que je peins ! Je sais dans quelle lumière je dois me diriger, me laisser conduire, porter. Mais à presser le temps, me voici, à nouveau rejeté en arrière. La lumière, l’harmonie est liée au temps. Accorder. S’accorder. Peindre est une musique. Je joue trop vite ! Il faut reprendre.
L’Ouvèze gargouille parfois, comme si quelqu’un marchait dans l’eau à contre-courant.
« M’sieur, vous dessinez bien ! » me lance une jeune fille.
« Non, il ne faut pas le déranger. » dit-elle à ses copines qui voulaient s'approcher.
Pastel : « Au bord de l’Ouvèze ». Mieux.
Content. Si belle journée au bord de l’eau et son clapotis perpétuel, parmi les jeunes frondaisons printanières.
Matériel plié.
Assis au bord de la rivière qui court, court, court…
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