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- vendredi 15 mai 2009lien permanent
à Jean-Claude Gruau et Michel Dagon,
http://jeanclaude.gruau.free.fr
Bien cher ami Jean-Claude, bien cher ami Michel,
Je ne vous remercierai jamais assez d’avoir mis en ligne sur le Net, vos témoignages.
Ce qui ne devait être qu’une visite de contrôle, de routine, tout à fait conforme au « protocole de tumeurs vésicales », s’est avéré un vrai cauchemar !
Après un suivi d’environ 4 ans, 8 fois au bloc avec « résections » de multiples récidives « anodines » et 9 instillations d’amétycine, je pensais enfin pouvoir prendre le large entre les contrôles.
Lors de cette dernière UCS - la petite danse de St Guy habituelle, bon – ce ne serait sans doute, qu’un mauvais moment à passer, et à moi la liberté pour un bon moment ! Au lieu de ce scénario insouciant, le cauchemar !
Mon urologue avait cette fois « réséqué » sans trop expliquer et m’avait laissé repartir le soir même.
Nuit épouvantable avec tant de caillots épais que tout le système s’était bloqué, nous étions prêts à appeler le Samu.
On se doutait, ma femme et moi, que quelque chose d’anormal s’était passé.
Lors du rendez-vous de résultat de la biopsie, 15 jours plus tard, je fais face à mon urologue bien embarrassé. On s’aime bien, me semble-t-il (plus de 30 rencontres, ça tisse des liens forcément), et il me montre des schémas sur un petit fascicule pour m’expliquer la situation : jusque là, c’était des tumeurs bénignes mais, voilà, nous venons de passer au « carcinome infiltrant Pt1a G3 ». Il était visiblement très ennuyé et décontenancé, perplexe quant à la stratégie à venir, suggérant de reprendre des instillations d’amétycine, ou des rayons ?
Il allait en parler avec ses collègues, et me communiquerait leur décision quelques jours plus tard.
Et voilà comment j’ai commencé à flipper comme une bête ! Ce qui était bénin, malgré les traitements, était cette fois devenu malin et il m’expliqua qu’il ne fallait surtout pas que les racines atteignent le muscle de la vessie.
Une poche en plastique comme vessie, ce n’était pas aussi simple que je l’imaginais. C’est une très lourde opération et que de dégâts collatéraux !
Alors là, je me suis mis à pleurer, j’allais passer à autre chose au dessus de mes forces…Un compte à rebours s’était enclenché remettant en question l’intégrité de mon corps.
Après une nuit blanche et bien des larmes, au petit matin, lors d’une méditation, comme un souffle libérateur, passa en moi l’idée : le jeûne, et un nom que j’avais retenu depuis plus de trente ans : Monique Couderc et son livre : J’ai vaincu mon cancer, que je n’avais jamais lu !
Ma femme et moi nous précipitâmes sur Google, entrée : Monique Couderc. Par quel hasard, par quel miracle sommes-nous tombés sur vos témoignages ?
Inouï ! La Providence ! Vos 2 cancers de la vessie, dont celui de Michel exactement au même stade que le mien et vos 2 jeûnes comme démarche vers la guérison !
Je n’avais déjà plus faim, mes larmes de désespoir se transformèrent, grâce à vous, en larmes de joie : j’allais « guérir ».
Tête baissé et illico, j’ai plongé dans le jeûne, à la maison.
En trois jours, les livres du Dr Shelton et de Monique Couderc me sont parvenus.
Ma femme a été tout de suite partante. Artiste peintre, je pouvais me lancer dans l’aventure.
Bien sûr j’ai commis des tas d’erreurs.
Mais voilà, je suis actuellement dans la période si délicate de la reprise alimentaire après 25 jours à l’eau. Pas évident mais ça ne se passe pas trop mal
Je ne pouvais plus continuer, j’avais trop d’énergie et envie d’en terminer.
Je m’attelle désormais à un régime anti-cancer à partir du livre de David Servan-Schreiber et d’autres.
Je ne manquerai pas de vous tenir informés de la suite.
Nous avons beaucoup appris concernant le jeûne et s’il fallait poursuivre nous sommes maintenant beaucoup mieux armés.
Avec toute notre reconnaissance et un énorme merci à vous deux.
Camille Leblond
www.camille-leblond.net
PS : Recontacté par téléphone comme il me l’avait demandé, mon urologue m’annonça qu’ils avaient décidé de procéder à des instillations d’Immucyst (BCG). Je lui ai expliqué que j’avais décidé de m’engager dans cette aventure du jeûne en vue de purifier le « terrain ». « C’est vous qui voyez », m’a-t-il alors répondu.
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