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- mardi 20 mai 2008lien permanent
Successions de « pages blanches ». Toujours la même page de silence.
Quelques sorties dans le paysage.
Quelques pastels peints de la terrasse de l’atelier.
A nouveau dans l’atelier. Toujours occupé à me demander ce que je pourrais faire.
Ceci serait une bonne idée mais ferait trop penser à untel ou m’a déjà été donné de peindre, même si la mise en page diffère un peu. Tentant mais répétitif. Rajouter un élément supplémentaire ? Disposer le tout autrement ? Cela semble s’imposer mais je laisse venir et teste le « ne pas faire ». Et cela reste en suspend. Pas de véritable désir.
Ce matin c’est un peu malgré moi que j’ai introduit 2 nouveaux éléments dans l’atelier. Pour l’instant, pas d’élan. Allongé, je me repose. Mes yeux se posent sur un objet. Sa forme, soudain, me touche, m’émeut…L’atelier est silencieux, tel quel, même lorsque je n’y suis pas.
Dehors, le vent tourbillonne, soulevant des milliards de pollens, irritant la gorge, les yeux.
Repos. Le silence est vivant, réservé, grave, sérieux et me contraint à l’inaction.
Assis, adossé au canapé, jambes et bras croisés, je me suis endormi.
Quelque chose est-il en train de maturer ? Ma relation au monde ? Une fusion, une collaboration intime ?
Je lis des pages de « La supplication ». Des témoignages insoutenables après Tchernobyl. Minable, misérable ce que des hommes sont capables de faire à d’autres hommes ! C’est pas croyable !
Dans l’atelier, un livre ouvert sur la représentation du Saint Suaire sur une page et une bougie allumée sur l’autre.
Des enfants, des personnes dont la vie est massacrée à tout jamais.
Un sujet, inattendu, s’impose.
Ca souffle en bourrasque dehors.
Peut-être essayer.
Plus d’une heure à tourner, retourner pour trouver la pose qui convienne. J’aimerais que ce soit vrai, réaliste, redoutable !
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