|
notes » archive
- mardi 01 avril 2008lien permanent
Assis au même endroit sous un ciel entièrement dégagé. Le vent ne s’est toujours pas apaisé. Des mouches me tournent autour.
Pas envie de peindre.
Fais une grande balade par les chemins au travers des vignes et des abricoteraies. L’air y est bon et parfois chaud.
En ce début de printemps, les fleurs de petits pissenlits commencent à tapisser les sillons de terre sèche entre les vignes. De ci de là, entre les parcelles, des touffes d’herbes bien vertes et grasses, éclaboussées du jaune de pissenlits plus gros, plus dodus, et délicatement piquetées de minuscules fleurs bleues.
Les bourgeons sont à peine visibles, sur les ceps. Les romarins sont lourdement chargés de leurs fleurs mauves délavées. Dans les arbres encore dénudés, des bourgeons verdâtres éclatent.
Un tracteur a repris son labour entre des oliviers et des abricotiers.
Le Ventoux est toujours sous la neige. Le vent, par moment, redouble de force.
Non, je ne crois pas que je peindrai aujourd’hui.
De retour au petit camion, me laissant aller à une certaine indolence.
Après un moment, observant le paysage devant moi, m’apparaît soudainement une couleur uniforme en laquelle se tient tout le paysage. Y baignent le ciel, la montagne, les arbres, la terre en jachère, le chemin…
Je me lance.
Pastel : « Au bord du chemin ».
|