|
notes » archive
- jeudi 27 mars 2008lien permanent
De retour dans cet endroit familier. Le corps a besoin de se reposer, ne rien faire, assis dans le petit camion car dehors , le vent souffle et les éclaircies sont bien réchauffantes face à cette terre en jachère et la Combe St Amand.
Aucune activité dans le secteur, il y règne comme un certain abandon, un silence.
Plus à l’ouest, au dessus de la Combe, le ciel est bleu où des nuages devenus moutonneux et blancs vont se perdre.
Près du grand chêne mort, je n’ai pas envie de bouger.
Au dessus du Ventoux, un paquet de nuages se déplace assez lentement, paisible. Mis à part un oiseau esseulé ou le moteur d’un petit avion, seul le bruit du vent se fait entendre.
Une bande de motards harnachés de cuir et casqués, fait soudain irruption par un chemin, en pétaradant ; une bonne dizaine de moto-cross. Après leur passage, le paysage retrouve son calme bien que les bruits de ces puissantes machines restent dans l’air ou …le souvenir.
Comme par enchantement, les gros nuages gris se délitent en lambeaux libérant le ciel bleu.
Le paysage ensoleillé, toujours aussi immobile et silencieux, semble retrouver un peu plus d’animation. Un tracteur sillonne des vignes pour engraisser la terre, soulevant derrière lui un petit nuage de poussière.
Peindrai-je quelque chose aujourd’hui ? Je ne sais pas.
Le cloche de Piégon, dans le lointain fait entendre sa volée de coups annonçant midi. Le tracteur toujours imperturbable continue ses allées et venues. Mais après un moment il s’éloigne tout de bon, jusqu’à disparaître, laissant le champ à son silence.
Le fond de l’air est encore bien frais.
Bien plus tard, l’homme et son tracteur, reprennent leur activité et le vent n’a guère cessé de souffler.
J’installe mon chevalet à l’arrière du Toyota.
Pastel : « Neige sur le Ventoux ».
Le matériel rangé, assis au soleil, je m’attarde encore un peu.
En cette fin d’après-midi, le Ventoux est comme drapé d’une soie bleue aux reflets roses.
Tout est tranquille, paisible, comme retiré en soi.
|